La présence de parasites peut rapidement affecter la structure d’un bâtiment si ces derniers s’attaquent à des composants sensibles comme le bois. Leur activité ne limite pas uniquement à la dégradation de la qualité des matériaux, et chaque infestation est en mesure de détruire une architecture en causant un effondrement. Certains parasites sont toutefois difficiles à détecter et l’intervention d’un professionnel est notamment obligatoire avant de procéder à une extermination.

La mesure préventive et sécuritaire

Le diagnostic parasitaire est une opération détectant la présence d’arthropodes, les larves et certains champignons lignivores. L’analyse se manifeste principalement sous forme d’examen visuel et nécessite un sondage mécanique ainsi qu’électronique de la matière. Par exemple pour le bois, l’action n’est généralement pas destructrice et visera uniquement à mesurer le taux d’humidité pour repérer la présence de xylophages. Les parasites peuvent également se cacher dans des endroits où l’humidité est importante, avec une absence de luminosité et d’air (mur, parquet, plancher, etc.), ce qui peut significativement rallonger le temps d’analyse.

Réaliser un diagnostic de l'état parasitaire

Une fois sur le site, le technicien débutera par un contrôle des éléments susceptibles d’être infestés et utilisera ensuite son humidimètre pour calculer la taux d’humidité du bois. La méthodologie du diagnostic parasitaire varie alors en fonction de l’espèce à repérer. Dans le cas des termites, un traitement doit automatiquement suivre l’inspection car ces nuisibles tendent à persister malgré des interventions récurrentes. Le sondage des éléments dégradés peut toutefois nécessiter leur destruction pour confirmer les hypothèses de l’intervenant.

A l’issue de la visite, l’intervenant remet un rapport détaillé contenant les indices confirmant la présence ou absence de dégradation d’origine biologique des matériaux. Le rapport contient aussi l’ensemble de ses observations sur les signes d’une infestation par un parasite en plus des risques encourus. Dans le cas d’un champignon comme la mérule, une absence de diagnostic conduira à des travaux d’assainissement importants si son activité n’est pas interrompue à son stade initial. Par ailleurs, cette infestation particulière doit être déclarée à la mairie.

Quand effectuer un diagnostic ?

La réalisation d’un diagnostic n’est pas obligatoire, mais elle reste conseillée pour prévenir les éventuels litiges entre bailleur, locataire et vendeur qui considèreront certains parasites comme un vice-caché. Une étude notariale peut en revanche mandater un diagnostic parasitaire pour appuyer la vente d’un bien immobilier. Les bâtiments localisés dans des zones à fort taux d’humidité doivent alors subir une évaluation par un professionnel certifié avant d’être mis en vente, car ils sont naturellement propices au développement de champignons lignivores.

Il faut d’ailleurs noter que le diagnostic ne possède pas de durée de validité. Le document produit par un technicien qualifié peut donc être annexé avec les documents du bâtiment pour prouver la bonne foi du propriétaire.